Prépa Kawa 750 GPZ 83 pour la Vitesse en Moto Ancienne

macpepr a écrit:

C'est un montage semi flottant. Dans le système de fixation par bobines entre disque et frette, il y a une rodelle élastique qui rattrappe le jeu. Une fois les pistons serré, le disque peut jouer suffisamment.
Pour les amortisseurs de couple, ce sera caoutchouc PU en shore "90 A".

c'est caoutchouc OU Pu, c'est pas la même chose, pour ma part ce sera du 80A,pour info le caoutchouc standard (noir) a une dureté de 60A

CE QUE TU APELLE DU CAOUTCHOUC C EST EN GENERAL DU NEOPRENE COMME POUR LES JOINTS TORIQUES

PARCE QUE LE CAOUTCHOUC NATUREL OU LATEX PRODUIT DE L HEVEA C EST POUR FAIRE LES PRESERVATIFS
ET  80 SHORE A ... C EST PLUTOT RIGIDE           

A+
YVES

A nos âges ...

http://www.solutions-elastomeres.com/fr/document.php?id_attachment=221


et la corne de rhinocéros, c'est en poudre, pas en prothése....     

Perso, je laisse les rhinocéros tranquilles et je conseille la poudre de couille de braconnier.

Suite du travail sur l’avant, avec la réalisation de pièces pas forcément stupides pour diriger la future bête de course : les demi guidons. Comme c’est l’un des premiers éléments qui déguste en cas de violent contact avec le sol, un jeu de rechange est fabriqué directement. De plus, la conception retenue permet le cas échéant de ne changer que le tube, démontable.
Une fois fini, ça se présente comme ça.

Le tube en haut à droite est interchangeable seul et taillé dans une barre qui vient d’Angleterre. C’est de l’alu type 6082 qui fait la très exacte cote de 7/8 de pouce, soit environ 22,2 mm. L’épaisseur relève d’une échelle à la con Britannique et est d’environ 3 mm.

Les pièces des bracelets sont elles issues de barreaux de 5083 (AG5) qui a le mérite d’être soudable facilement. Les voici à la sortie des opérations de tournage. 

En haut, le support du guidon en lui-même, la pièce qui pincera le bracelet et le bracelet tout en bas.

Le support de guidon passe à la fraiseuse pour le grugeage / gueule de loup / embrèvement (rayer la mention inutile) qui donnera l’inclinaison, dans le cas présent 10°. La pièce qui recevra la vis de serrage suit le même traitement, mais sans inclinaison.


On passe à la partie soudure. Pour tout tenir en place, c’est ce montage qui sera utilisé. Le bloc d’acier à droite au fond de l’étau a été usiné avec la pente de 10°. Un bloc est placé au centre du bracelet pour éviter la déformation lors de la soudure.


Les morceaux à assembler dans le montage. Le guidon en acier prévient la déformation du support de tube et repose sur le plan incliné à 10° de la photo précédente.


Pointage dessus / dessous puis soudure d’un côté.


Pointage du système de serrage, là c’est la vis qui fait anti-déformation.


Réalisation de la fente d’élasticité qui n’est pas au centre du dispositif de serrage. La partie taraudée est deux fois plus longue que la partie lisse pour pouvoir serrer correctement sans arracher le taraudage.


Malgré les précautions prises, l’alésage porte guidon demande une petite reprise au tour après soudure.


Début de la fabrication des vis de serrage (en alu Forthal type 7075), ici à la sortie du tour. Le diamètre intérieur du tube est d’environ 15,4 / 15,5 (combien est-il en pouces ?). Je dispose d’un taraud de 16 X 1,00 qui ne fera pas mordre beaucoup les filets. Pour compenser la vis est longue : 3 fois le diamètre environ.


Réalisation des six pans des vis.


Etat intermédiaire.


Filetage des vis.


Assemblage final. La vis accepte un serrage de 30 DaN.m qui devrait logiquement empêcher le guidon de jouer les filles de l’air. De plus, vu la longueur de la vis, il lui faudra quelques km avant qu’elle abandonne complètement le navire.


Montage sur la fourche. Au passage la vis au centre du té supérieur en acier jusqu’à lors a été refaite en Forthal. C’est bizarre, mais je trouve qu’avec ses guidons, elle fait tout de suite plus moto.

Sans "anti rotation" , lors des accélérations quand on "essore" la poignée droite , on est dans le sens du desserrage de la vis de maintient ?
Avec des guidons sur le dessus du té de fourche,j'aurais juste fait des pièces monobloc moins compliquées

Splendide, un régale a suivre cette construction.   

rogerboldor a écrit:

Sans "anti rotation" , lors des accélérations quand on "essore" la poignée droite , on est dans le sens du desserrage de la vis de maintient ?
Avec des guidons sur le dessus du té de fourche,j'aurais juste fait des pièces monobloc moins compliquées

Le montage d'origine de la GPZ n'a pas de cran d'arrêt. Juste deux conicités qui donnent de l'adhérence. Si un problème se présente, il y aura moyen d'ajouter une petite vis de pression.
Le taillé masse était une autre option. J'y avais pensé. Ca fait beaucoup de copeaux et gérer les positions relatives des deux alésages n'est pas tout simple. En volume d'emmerdements, je crois que ça se vaut.

Tailler dans la masse des comme ça , oui : tube droit dispo n'importe ou.
.

Les mêmes avec nos machines conventionnelles, c'est un bel exercice de fraisage. Le mécano-soudé est aussi compliqué.

MAIS C EST EFFECTIVEMENT BEAUCOUP MOINS DROLE QUE DE TOUT FAIRE A LA MAISON   
C EST PAS A TOI QU ON VA L APPRENDRE ROGER
MEME SI C EST PAS VRAIMENT MOINS CHER ET QU ON Y PASSE UN TEMPS FOU            

LA AU MOINS T AS PAS LA PIECE DE MR TOULEMONDE   
C EST SUR QUE EN USINANT LA VIS EN FORTAL MACPEPR  POUSSE LE BOUCHON UN PEU LOIN   
MAIS QU ESCE QUE C EST BIEN       

A+
YVES

Voilà, il y en a au moins un qui me comprend   
Question coût, je pense que ma solution est compétitive. Je dois avoir maxi 50€ de frais, pour 4 demi guidons. Bon, d'accord, il ne faut pas payer la main d'oeuvre   , mais ne pas négliger non plus l'aspect formateur de l'exercice.

Ou ai-je écrit qu'il fallait les acheter ? j'ai seulement dit que ce modèle de pièce à réaliser valait plus le temps passé que des pièces mécano-soudées avec des guidons que l'on ne peut pas trouver n'importe ou à cause du filetage nécessaire à leur maintient,un serrage sur un bout d'tube est bien plus simple et efficace (anti rotation directe)

macpepr a écrit:

Voilà, il y en a au moins un qui me comprend   
Question coût, je pense que ma solution est compétitive. Je dois avoir maxi 50€ de frais, pour 4 demi guidons. Bon, d'accord, il ne faut pas payer la main d'oeuvre   , mais ne pas négliger non plus l'aspect formateur de l'exercice.

j ai pas vraiment l impression que tu ais un quelconque besoin de formation dans ce domaine   

bon nous par contre c est vrai qu on est épaté mais bon comme je suis tres loin de ton niveau,j achete des guidons tout fait chez les chinois a 36 euro

Il y a plusieurs solutions techniques. Usinage ou mécano-soudure, vis de maintien ou pince de serrage. Si j'en refaisais, j'essaierais usinage et pince de serrage. Ca laisse encore deux solutions à explorer. La solution le plus rapide étant bien sûr l'achat ... Je me méfie toutefois de l'adage "t'achètes chinois, t'achètes trois fois".

c est vrai que le matos chinois c est loin d etre au top mais pour les bracelets c est correct surtout vu le prix et je n ai pas eu de probleme avec

faut dire que ca n a rien de vraiment technique comme produit

une barre et un cerclage le tout en alu

Certes, ça ne semble pas très technique, mais.../...

.../... faut pas que ça casse au fond de la ligne droite, en plein freinage.... 

LES PIECES FAITES MAISON SONT AUSSI LA SIGNATURE DE CERTAINES MACHINES SPECIALES

40 ANS PLUS TARD
C EST PARFOIS LE MOYEN CERTAIN D AUTENTIFIER UNE MACHINE RETROUVEE ABANDONNEE DANS UNE SOUPENTE
IL FAUT PENSER A NOS ENFANTS OU PETITS ENFANTS QUI SE REGALERONT
DE RETROUVER LA BRELASSE A PAPY DU TEMPS QU ON ROULAIT A L ESSENCE DE PETROLE       

POUR INFO LA STAVIL PAR EXEMPLE A ETE CERTIFIEE PAR SON PILOTE ET CONSTRUCTEUR DE FACON CERTAINE
GRACE AUX TES DE FOURCHE QU IL AVAIT TAILLES DANS LA MASSE LUI MEME EN 1980 ...
IL A RECONNU SON TRAVAIL IMMEDIATEMENT   

ET NOMBRE DE MACHINES SONT DANS LE MEME CAS

ALORS QU UNE MACHINE DE SERIE N A PAS D HISTOIRE A PART CELLE DE LA MARQUE ET DU MODELE ...
OUR MOI CELA N A PAS LE MEME CHARME
ET C EST UN PEU LA RAISON D ETRE DE CE FORUM NON ???        

A+
YVES

J'aime bien ta philosophie Yves. Je ne suis absolument pas un acharné de la moto strictement d'origine, à part pour celles de route. Une moto de course évolue au fil de la recherche de performance, avec plus ou moins de réussite parfois ...

Comme dans les épisodes de Colombo, le coupable va être directement désigné avant de vous narrer le cheminement vers ce résultat.

La boucle arrière du cadre et ce qu’elle supporte. Le polyester et l’alu remplacent les matériaux d’origine. 8,3 kg à gauche, 3,3 à droite.
 
La moto va changer de destination. Dans sa nouvelle vie, plus question de partir en vacances en duo avec la tente, les bières et tout le toutim. Son nouveau gréement, donne priorité à la légèreté. Exit donc l’acier dans la partie arrière du cadre.

 
De l’autre côté, il reste ça. Pas bien pratique pour aller taquiner le chrono.

 
A ma connaissance, la NASA elle-même ne sait pas souder l’alu sur l’acier. Personnellement j’ai essayé lors de ces travaux en me trompant de baguette à un moment (avec le masque, on distingue mal …). Il faut donc réaliser des « interfaces alu/acier ». En clair, des demi-douilles assemblées par vis, acier d’un côté alu de l’autre.

 
Vues sous d’autres angles.

 
Le travail de chaudronnerie commence ensuite. Les tubes sont en alu 6082. Fabriqués éventuellement en France, ils n’y sont curieusement pas distribués. Sauf je suppose à en acheter par tonnes. Au détail, il a fallu se tourner vers l’Angleterre.
Dommage car cette nuance est plus solide, soudable, se cintre facilement en chauffant un peu et se montre bien plus agréable à usiner que ce qu’on trouve de ce côté-ci de la Manche. A savoir du 6060, tout mou, ou du 5083 un peu mieux mais qui colle comme des  morbacks à une paire de couilles dès qu’il aperçoit un foret.
Ici, les deux premiers tubes horizontaux et leur traverse en cours de positionnement avant soudure.

 
Une fois réunis, ils partent sur la moto pour s’y placer à bonne hauteur et alignés sur l’épine dorsale du cadre.

 
Ce qui fige l’emplacement des demi-douilles supérieures, soudées aux berceaux dans la foulée.

 
S’ensuit la réalisation des haubans, qui passe entre autres par la mesure de leur angle avec les morceaux précédents.

 
Angle qui devient celui appliqué pour le grugeage. Non, non, le grugeage n’est pas une arnaque. C’est l’usinage des jonction des tubes, réalisé ici sur le tour transformé un peu en fraiseuse pour l’occasion.

 
Mise en place pour le pointage en situation. Les soudures sont terminées après démontage pour pouvoir tourner la pièce plus facilement.

 
L’armature est réalisée. Il faut l’habiller. J’ai choisi de conserver l’allure générale de la moto en refaisant en polyester les pièces d’origine. Ici, le dosseret et les poignées de maintien passager (500 g chacune) moulés en une seule pièce fine comme tout.

 
Les pattes avant du dosseret en cours de pointage.

 
Les caches latéraux également refaits en poly partageront leurs fixations avant avec celle de l’arrière du réservoir. On commence par un gabarit en carton pour trouver la forme générale de la pièce.

 
La même en alu après avoir joué du rapporteur. Notez qu’entre temps, une fixation arrière de dosseret a poussé. Le Printemps approche, il n’y a pas que la nature qui se réveille.

 
Puis après soudure d’une nervure en face avant afin d’obtenir de la rigidité grâce au caisson obtenu.

 

On termine par la mise en place des fixations de selle, elle aussi recopiée en polyester et qu’on aperçoit au fond de l’image. Ce ne sont que les fixations, par « Dzeus » pour un démontage rapide. Le poids du pilote sera repris par des caissons en poly, collés au dessous de la selle et qui reposeront sur les tubes.

Et en plus elle avance cette préparation , cela ne roulera peut être pas cette saison , mais qui sait.................  

Formidable travail, merci aussi pour l'effort de traitement de ce post.
c'est très agréable à lire, j'attends toujours avec impatiente la remontée de ce post.

  

Surpert post, trés sympa à toi de partager ton savoir. 
T'as gagné combien sur la boucle ar ?