Prépa Kawa 750 GPZ 83 pour la Vitesse en Moto Ancienne

Impressionnant

C'est de l'alu AG3 en 15/10ème. A la réflexion, du 12/10ème aurait suffi et aurait pesé à peu près 300 g de moins en étant encore plus facile à former (l'AG3 se plie facilement). Il a fallu environ un m² par réservoir.

  tu m'épates Jérôme ! 

pour 300G j'arrête le pain avec les nouilles 

Pierre a écrit:

pour 300G j'arrête le pain avec les nouilles

Ca, c'est comme le sport, je n'ai jamais commencé. Gains à l'accél', au freinage, moindre contrainte sur les pneus en virage.

beau boulot , c vrai que le gain de poids n'est pas enorme ( meme si un reservoir c'est haut placé sur une moto ) , tu aurais pu le faire plus petit que l'origine aussi non ? car tu ne fais pas d'endurance avec il me semble ....


c'est juste la jauge ou la je ne suis pas fan ...perso je ne vois pas trop l'avantage de la chose ..

mais putain comme j'aimerais savoir souder l'alu !!!!!!

Vraiment du tres beau boulot en plus astucieux en faisant 2 technique alu et fibre .

C'est toujours plaisant de voir un tel travail

UN GRAND BRAVO

Ah quand on veut  

Japy

franck a écrit:

.../... tu aurais pu le faire plus petit que l'origine aussi non ? car tu ne fais pas d'endurance avec il me semble ....
.../...

Il est plus petit que l'origine (puisque à l'intérieur du volume du réservoir d'origine). Pas encore mesuré, mais il doit contenir une douzaine de litres, bien assez effectivement pour les 50 km d'une course de VMA.

Les travaux sur la partie-cycle touchent à leur fin. La chasse au poids est toujours ouverte, comme dans ce qui suit où l’alu va remplacer l’acier.
L’araignée d’origine, qui outre le tête de fourche supporte aussi le phare, les clignos, les rétros.

 
La copie en polyester du carénage est positionnée pour réalisation en direct de l’araignée de remplacement.

 
Quatre bouts de tubes et trois plaques d’alu pour assurer la fonction “maintien du carénage”.

 
Comparatif, reste toutefois le tableau de bord à incorporer.

 
Le compte-tours est celui d’origine inséré dans un boîtier sur mesures. Le plexi provient d’un couvercle de boîte de foies de volaille que je vous recommande cuisinés à l’ail et au persil. Les gros tubes d'alu ont soutenu la tente canadienne de ma jeunesse, dont la toile est morte depuis longtemps. Je devrais être décoré par les écolos pour ces démarches de recyclage.

 
Vue côté pile. Les indicateurs de pression et de température d’huile traînaient sur mes étagères depuis 20 ans et trouvent là une occasion de s’exprimer.

 
Petit essayage avec les pièces de l’habillage qui sont toutes des copies en polyester des éléments d’origine. Comme a dit ma chère et tendre qui me voit bricoler depuis deux ans sur ce projet : « ça commence à ressembler à une moto. Au fait, c’est bien celle qu’on était allé chercher en Auvergne dans une grange ? »

J'adore les idee les astuces ..... et le resultat

Et la manière de raconter vaut aussi pour l'agrément de la lecture/décorticage de toutes les modifs et solutions envisagées / apportées / inventées / réalisées , (auteur,compositeur,interprète) du grand art

Super, merci à toi
La moto, c'est pour la saison 2016?
Au plaisir de te croiser sur une des courses cette année
Ju

  dommage d'alourdir avec 2 manos d'huile pas vraiment utiles

Re merci  

c'est dommage je suis pas vendeur de baguette de soudure  

Juste une question : le cerclage du compte tour avec le plexi-foie-cuisiné-à-l'ail-et-au persil, il vient d'ou ?

Encore, merci, ça donne plein d'idées et d'envies (mécaniques et culinaires... )
A+
eric

Pardon pour les délais de réponse, je n'avais pas eu ou vu le message m'indiquant que vous m'aviez fait l'honneur de commenter.

Ca doit rouler en 2015 et ça avance pas mal.

Môssieu Pierre, sache qu'il n'y a qu'un instrument qui peut être qualifié de mano qui comme son nom l'indique donne la pression, en l'occurrence de l'huile. L'autre instrument est un thermomètre qui sera fort utile l'été venu pour m'indiquer qu'il faut rendre la main parce que ça chauffe grôve.
Techniquement, ces deux instruments sont en réalité des galvanomètres (Roger rectifiera si je me gourre), mais il existe aussi des instruments sans électricité qui sont de vrais manomètres car ils mesurent la pression d'un gaz pour indiquer ... la température.
C'était un petit retour sur un fil où on a fait payer notre ami Bachelor.

Le cerclage du couvercle des foies de volaille est fait maison.

Je change de post pour présenter mes derniers travaux achevés.

Avec ce jeu de mots pas neuf et à deux ronds grand maximum, je crois que Miss GPZ s’est trouvé un nom de scène. Elle pourrait bien s’appeler désormais Esther.
Pour ceux qui sont excités quand il y a des poils et une odeur particulière, je ne saurais trop recommander de se mettre à la production de pièces en polyester. Les plus chagrins diront que ça pue, ça gratte, ça colle, voire c’est pas bon du tout pour les allergiques.
Comme exemple du processus de fabrication d’une pièce selon moi-même, voici la production d’un garde-boue avant, en partant de la pièce un peu naze qui était sur la moto.
Déjà, ce n’est pas la forme du garde-boue d’origine, en plus c’est une pièce en poly donc encore moins d’origine. J’aime bien sa tête pour autant, avec cette espèce de spoiler qui va me gaver le radiateur d’huile d’air bien frais (suffit d’y croire). Il me semble que j’ai vu cette forme pour la première fois sur la 900 Bol d’or. En tout cas, c’est d’époque et ça ne jurera pas.
 
1er défaut visible en le présentant à sa place, il ne suit pas vraiment le fourreau de fourche.

 
C’est pire de l’autre côté. Des mesures s’imposent.

 
Découpe des morceaux qui joignent mal.

 
Mise en place à l’adhésif par l’extérieur …

 
… Et collage à la résine et au mat de verre par l’intérieur.

 
Un coup de décapant à peinture qui au passage va attaquer la couche extérieure du garde boue (le « gel coat ») il en ressort ce truc infâme, à peu près aussi lisse qu’une peau de crocodile. Il va devenir néanmoins le « master », c’est-à-dire la pièce de référence pour la suite.

 
Commence alors un cycle de mastic/ponçage dont voici une des dernières étapes.

 
Pour arriver à ça qui est tout bien lisse. Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un jeu de mots lu il y a plus de trente ans dans un Moto Journal qui traitait du polyester : « le master n’est jamais trop poli pour être au net ».

 
On passe à la phase de réalisation du moule, pris sur ce master. Ca commence par l’érection de la frontière entre les deux futures parties, histoire de faciliter le démoulage. Perso, je fais ça en scotch alu, mais il y a sûrement plus pratique.

 
Pour que le bonbon ne colle pas au papier lors du démoulage, le master est enduit de trois couches de cire de démoulage (dans la boîte jaune à droite). Une demi-heure de séchage entre deux couches et lustrage de chacune comme faisait Mamie sur ses parquets. Avantage, l’opération n’est pas à renouveler à chaque production d’une pièce.

 
Ceinture et bretelles pour le graissage : deux couches de liquide démoulage, au pinceau et sans lustrage mais avec attente de séchage. Là par contre, c’est à faire pour chaque nouvelle fabrication.

 
La confection du moule débute par une couche de gel coat. Une douzaine d’heures d’attente pour que ça durcisse (pour reprendre mon introduction, l’excitation peut être longue à venir).

 
Ensuite, tout individu normalement constitué qui a déjà réparé un carénage connaît : de la résine et de la fibre. Re douzaine d’heure de prise, surtout qu’en ce moment ça caillotte un peu.

 
Retrait du scotch/frontière et c’est reparti pour cire, démoulant, gel coat et résine + fibre. Le client attend sa pièce finale depuis au moins deux jours.

 
Le master enchâssé dans les deux demi-moules où on voit bien les poils que j’évoquais.

 
Perçage des trous pour les futures vis tenant les deux parties intimement serrées l’une contre l’autre.

 
Retrait du foin qui dépasse de la charrette.

 
Moment de la separation : des lattes de plastique découpées dans des bidons sont insérées entre le moule et le master.

 
Grâce à la lubrification (cire + liquide de démoulage), c’est non pas rentré mais sorti sans gros effort. Le moule est prêt.

 
Réunion des deux parties du moule avec des boulons, cirage, démoulant, gel coat pour arriver à ça :

 
Résine + mat.

 
Démontage des boulons.

 
Démoulage.

 
Jouissance : le garde-boue, copie du master.

 
Ponçage de petits débords à la jonction.

 
Détourage final.

 

En gros, les travaux sur le moule et la pièce finale se sont étalés sur une semaine, en raison de tous les temps de séchage. Chaque opération prend de 5 à 20 minutes ce qui au final ne représente pas un long temps de travail total. Faut juste ne pas être un impatient caractérisé.

excellent travail et les commentaires  

 serait ce le printemps précoce qui annimerait notre foremeur

a+

jp

ça c'est un tuto bien détaillé , bravo pour cet enchainement de photos explicatives de qualité , tu aurais pu faire professeur

Bonsoir a tous
Si je peu ajouter juste une petite astuce !!!!!!!!!!!!!
Pour le démoulage (efficace pour des pièces plus complexe) on écarte un bord avec un coin en plastique puis un grand coup de soufflette entre le moule et la pièce ça se décolle tout seul 
tchao
Un Marseillais

Bonsoir à tous,

Merci bien pour ce sujet super bien illustré, et avec humour !...
Très utile, car ça "désacralise" bien la fabrication de pièces simples...et ça donne envie de faire soi même (caractéristique, comme dit Roger, d'un bon prof !! )

 

A+
Eric

imod_13 a écrit:

Bonsoir a tous
Si je peu ajouter juste une petite astuce !!!!!!!!!!!!!
Pour le démoulage (efficace pour des pièces plus complexe) on écarte un bord avec un coin en plastique puis un grand coup de soufflette entre le moule et la pièce ça se décolle tout seul 
tchao
Un Marseillais

Super la petite astuce , c'est évident mais encore fallait-il y penser

JOLI TUTO
2 BRICOLES EN PLUS
 
POUR L ASSEMBLAGE DES DEMIE COQUILLES L UTILISATION DE VIS AUTOPERCEUSES TARAUDEUSES TETE H COMME UTILISEES POUR LA FIXATION DES BARDAGES
EST BEAUCOUP PLUS RAPIDE
ET SURTOUT MOINS DELICATE EN CAS DE LEGERE GOUTE DE RESINE GALERE SANS NON AU DEVISSAGE DE L ECROU A PAS METRIQUE


TOUJOURS AU NIVEAU DE LA CRETE DE JONCTION IL PEUT ETRE MENAGE 2 OU 3 ENDROITS ON L ON A MIS UN INSERT EN BALSA OU EN CARTON POUR MENAGER
UN ESPACE EN COIN QUI LORSQU ON VA Y INSERER LE MANCHE D UN PINCEAU TAILLE EN  COIN FACICLITERA ENCORE L OPERATION DE DEMOULAGE


QUAND AU COUP DE SOUFLETTE IL EST AUSSI TRES UTILE POUR DEMONTER LES CAOUTCHOUCS DE POIGNEE DE GUIDON SANS AUCUN EFFORT


A+
YVES

Je testerai ces astuces lors de la dernière pièce qui me reste à faire, à savoir le sabot inférieur.

Super / nickel

Mon mentor ayant connu quelques soucis de surchauffe d’huile moteur avec sa moto, je continue sans vergogne de profiter de son expérience. Esther la GPZ aura un gros radiateur d’huile.
Encore une fois à moi Leboncoin, pour trouver une pièce de 600 Bandit. Vue ci-dessous en comparaison avec le riquiqui radiateur d’origine. Sur la Bandit, c’est plus de deux fois la surface de l’élément d’origine de la GPZ.


Evidemment, les fixations ne sont pas les mêmes. Qui s’en étonnerait ? Dans les deux cas, c’est le même principe : une patte dans du caoutchouc d’un côté, deux silent-blocs reliés au cadre par des vis de l’autre. Juste que ce qui est en haut sur l’une est en bas sur l’autre.
Pour les fixations par vis, deux cylindres en acier taraudés sont soudés sur les berceaux du cadre. La photo est merdique, alors je vous ai guidés par un cercle rouge pour que vous ne cherchiez pas exagérément où est l’intérêt de ce document d’exception.


Et tout à coup, le doute m’habite. Phoque ! Ca ne va pas passer avec mon magnifique garde-boue et son spoiler digne de la Laguna super bolidée de Jacky le kéké. Confirmation en présentant les pièces.
Après dévissage des bouchons, la fourche est en position complètement enfoncée, comme elle le sera lors d’un freinage de trappeur. Et ça toucherait même avec un freinage de lopette.


Première étape, rapprocher le faisceau du cadre, pour l’éloigner du pneu. Pour ce faire : déplacement des fixations supérieures du radiateur.


Le soiler fait les frais de la deuxième étape. Heureusement que Jacky ne mesure pas sa virilité à la longueur de cet appendice. Si ?


Je vous passerai la reprise au polyester après cette triste amputation. C’est insoutenable, parce que sans intérêt.