Bon, je vais raconter comment j'en suis arrivé là
Pau : Ça aurait pu être pire mais c’est déjà pas mal !
Je suis dans le Sud-Ouest depuis le lundi et je me pointe sur le circuit le jeudi en fin d’après-midi pour rejoindre les éléments précurseurs des Pâquerettes. Le reste de la troupe doit arriver dans la nuit. La météo semble relativement optimiste et moi aussi : je viens à Pau pour creuser l’écart sur mes poursuivants au championnat.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le vendredi matin, c’est déjà pas ça. Un crachin persistant toute la matinée, je change les roues pour essayer les Heidenau que l’on m’a recommandés sur le mouillé.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je prends la première séance d’essai de l’après-midi mais la piste est sèche et les pneus rendent la moto brutale : impossible d’aller vite comme ça sur le sec.
Comme, je ne suis pas à une bêtise prêt , j’ai aussi amené mon 450 Ducati histoire de le démarrer et, peut-être, d’aller jouer avec mes petits camarades en Vintage. Vincent, en expert du Guyonnet m’installe l’allumage en 2s et c’est parti sur la piste. Je rentre au bout de 3 tours : la moto ne tient pas la route et ne freine absolument pas. Il faut être raisonnable et se concentrer sur la TZ.
Seconde séance d’essai, la TZ a retrouvé les Contis et moi mes sensations : tout va mieux.
Moral au beau fixe, ça va gazer demain.
Le samedi matin est encore consacré aux essais libres sauf que le brouillard empêche tout roulage avant 11h10. Micmac dans le programme : briefing, essais et mécanique au même moment font que je prends la piste dans l’affolement et j’en oublie d’ouvrir les robinets d’essence.
La moto s’arrête en bas du circuit impossible de la redémarrer à cet endroit. Un séance bêtement gâchée. Retour en camion. Pas grave, une séance est rajoutée en début d’après-midi pour remplacer la matinée brumeuse. Séance parfaite, tout va bien à bord.
On passe donc sereinement aux qualifs où d’entrée de jeu, je suis dans le bon rythme avec un bon tour clair dès le second tour mais en bas de la descente, je vois Lecointe partir en l’air et retomber lourdement. Drapeau rouge.
Dix minutes d’interruption et ça repart pour 10 mn. Je chauffe les pneus pendant un tour et j’ouvre pour améliorer. Mais dans le second tour, je perds l’avant dans un droite. Je cours relever la moto. Ça n’a pas l’air trop grave mais les qualifs sont terminées pour moi. Je suis tout de même crédité du 8° temps scratch et second de ma catégorie.
Pas très fier de moi pour cet exploit, mais c’est le risque de la course. Le moral n'est pas atteint.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]On passe la soirée à réparer et à détordre dans des conditions désagréables car l’orage prévu pour la nuit est bien là.
Le lendemain matin, je prépare la moto pour la course 1 et saute dessus un peu à la bourre et la tête ailleurs. La piste est mi-sec, mi-gras : tout ce que j’aime…:roll:
Tour de chauffe et en prenant ma place sur la grille, je constate que ma pédale de frein pend sous le cale-pied. On le voit bien là
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Pas grave, je ne m’en sers pas beaucoup. De toute façon le vert est déjà mis et je pars (mal comme d’hab) avec mes petits camarades. Au bout de deux tours les pneus sont bien chauds et je passe à l’attaque pour me retrouver dans le bon wagon au 9° tour. Mais en fin de descente, j’ai la très désagréable surprise de voir le levier de frein se coller directement au guidon sans le moindre ralentissement : plus aucun frein.
Je me jette sans réfléchir dans l’herbe pour coucher la moto et glisse jusqu’à 3m des pneus au fond du bac à gravier. La moto a fait un tonneau et moi, je ne sais pas ce que j’ai d’entier ou de cassé, j’ai mal partout.
Troisième retour en camion pour ce WE, ça suffit, j’arrête là. De toute façon, je n’ai pas les pièces pour réparer.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je prends donc mon poste de photographe, histoire de digérer les douleurs.
Merci à tous ceux qui m'ont donné un coup de main au cours du WE mais ce n'était pas ma course.