Suite des aventures père/fils en terre d’endurance francilienne. Déjà la saison 3.
Une question vous brûle les lèvres, à n’en pas douter. Brillâtes vous ou ne fîtes vous que ce que vous pûtes ? Réponse : nous fûmes sur le podium de la sous-catégorie des motos jusqu’à 1983, le reste du plateau ayant 1991 pour limite.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La performance 2020 n’est objectivement pas glorieuse puisque nous n’étions que quatre candidats en « avant 83 ». Néanmoins c’était pour nous important puisque l’an passé nous avions fait 4 sur 11 après un deuxième temps aux qualifs’. Sauf qu’en course, on avait merdé sur deux points : les pleins en carburant et l’autonomie des batteries, sensées tenir quatre heures.
Lors du premier ravitaillement 2019 on tentait de mettre dans le réservoir un litre de plus que ce que la moto avait consommé. Bilan, un joli débordement sur le moteur bien chaud. Ce n’était vraiment pas le moment d’allumer une cigarette.
Ensuite, on avait perdu notre provisoire troisième place, le temps d’aller dans le parc chercher une batterie chargée et de la remplacer.
Cerise sur le gâteau, notre convention de panneautage mal fichue nous a privés d’une remontée qui aurait été tout à fait possible.
Fort de ces divers constats, on commence par équiper la GPZ d’un mini alternateur maison fait autour d’un rotor de 250 Honda CR. Un petit truc qui fait dans les 60 watts.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Une dizaine de jours avant la course, Pierre (mon fiiiiiils, qu’iiiiil est beeeeeeaaaau !) va se remettre la vieille en mains. Un moment, retour aux stands : dis donc, elle tourne sur trois pattes. Ah oui ! ?
Retour maison, prise des compressions, le cylindre 1 est aux fraises. Dépose de la culasse.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Et voici le fautif : l’arbre à cames d’admission cassé en deux.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Pensez-vous que je puisse décemment tenter une réclamation chez Kawa ? Une pièce qui n’a que dans les trente ans. C’est-y pas malheureux ma bonne dame !
Passage par le stock de pièces pour remonter le moteur en question qui était celui de secours et qui n’avait jamais posé de problème, tout d’origine qu’il est.
Au passage, achèvement du moteur N°1 qui est lui en 810 avec culasse travaillée et arbres à cames retaillés.
On l’emporte, au cas où …
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Essais libres du vendredi matin, Pierre commence. A mes diverses fonctions dans l’équipe, j’ajoute celle de photographe pour prendre ce cliché … avant que Pierre ne se fasse piéger dans le droit de la tour. Perte de l’avant. T’inquiète pas Fils, j’ai déjà donné dans exactement la même figure au moins trois fois à Carole. Le coin est vicieux. Ca le rassure moyen, voire pas. Je m'essaierai au rôle de coach psychologue car l’histoire va lui occuper l’esprit.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L’endurance, c’est une affaire d’équipe. Présentation de nos comparses qui ont accepté de venir nous aider pendant deux jours sous le cagnard, de plus en se levant à 6 du mat’ des jours de week-end. C’est vraiment trop bon de trouver des gens ainsi motivés et qui en plus se révéleront totalement compétents, sans expérience de la chose pour les jeunes qui viennent du tout-terrain.
Nous avons donc de gauche à droite au premier rang de la photo ci-dessous : Pierre, fils de moi-même, Nicholas, Pierre 2.
A l’arrière et toujours de G à D : votre serviteur, Yolaine, mère, épouse et hôtesse (nous sommes un couple de cumulards) et Guy que comme les deux autres renforts non familiaux j’ai rencontré la toute première fois comme client de Jeomauto.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Entre les deux chronos du samedi, montage de pneus et plaquettes neufs. Pierre 2 s’y colle pendant qu’au fond Pierre 1 examine le traître pneu avant qui l’a envoyé dans le gazon. Il reprendra ses mesures et calculs de conso. pour chasser les mauvais génies de son esprit.
Résultat des chronos : quatrièmes sur quatre engagés. Mal barrée l’affaire. On est à pas loin de deux secondes de nos temps de l’an passé …
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Pour oublier, on se cale nos procédures de ravitaillement. En mode Covid19 même au grand air, menace préfectorale d’une visite et d’un arrêt de l’épreuve obligent. Passons en ayant une pensée pour les sports mécaniques dont tout le monde se tape et qui auraient pu faire un exemple de la rigueur des autorités.
Présence à droite sur la photo de notre copain Roger Ruiz qui a deux délicatesses : celle d’être comme l’auteur de ces lignes le second (donc deuxième et dernier !) individu en pantalon de tout le parc. Je laisse le suspense pour sa deuxième délicatesse à venir.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Dimanche matin, stand installé, départ dans environ 15 minutes. Z’ont pas de l’allure nos assistants tout de blanc vêtus ? Guy (accroupi à droite) en profite pour son espionnage industriel en choppant une idée qui sera peut-être reportée sur la VFR qu’il se monte en ce moment.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Mode Covid toujours pour la photo d’avant-course.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Mise en grille, bien au fond ce qui laisse plus de risques d’avoir des accrochages sur les lignes de devant. Comme je fais le départ, c’est bien plus à ça qu’à gratter immédiatement des concurrents que je ferai attention.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Autre expérience tirée des années passées, Pierre s’est bidouillé un système pour que ses lunettes ne lui tombent pas au bout du nez tous les trois freinages. Ce qui l’obligeait beaucoup trop souvent à ouvrir l’écran lors d’une ligne droite, courtes à Carole, pour se rechausser les bésicles. Il est ici en pleine installation du système avant son premier relais.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Premier arrêt au stand, les calculs de Pierre pour la conso. sont nickel. Pas de débordement et pas de retour à deux doigts de la panne totale en carburant. On a un an de retard, en somme.
Comme on manque de personnel, ce sont les pilotes qui assurent la présence à l’extincteur, sous l’œil des commissaires Covidés (hommes aux casquettes en arrière-plan) qui veillent sur les manipulations d'essence comme le lait sur le feu. Là, j’aurai par exemple des remarques justifiées sur mon écran de casque ouvert.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'est reparti !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le résumé de notre course par nos panneauteurs : Nicholas et Pierre 2. On a passé notre temps 3
ème à courir après le N°73 qui étaient deuxièmes. Dès le début de la course, Roger Ruiz avait eu son second (et dernier donc, rappelons-le) moment de délicatesse en cassant sa boîte dès le deuxième tour. Du coup le podium était au bout en restant sur nos roues.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Au final, nous n’avons pas eu assez de gniak pour aller chercher cette 1 100 N°73 qui décalquait notre 750 dans toutes les accélérations. L’an passé on avait été plus incisif mais avec une organisation améliorable.
Les sports mécaniques sont impitoyables, voir la boîte de Roger, et l’endurance demande de la constance et de l’organisation qu’on a fini par trouver en 2020.
Petite satisfaction toutefois grâce à cette course sans l’ombre d’un souci, on fait 14 sur 28 au général, avec la deuxième moto la moins puissante de la grille, cette palme revenant à une 400 VFR.
Grrrr ! Je regretterai 2019 jusque sur mon lit de mort !